Nom de la chaîne | TF1 |
Catégorie | General Divertissement Musique Sport Enfants Documentaire Français |
Pays | France |
TF1 est une chaîne de télévision commerciale française appartenant au Groupe TF1, contrôlée par le conglomérat Bouygues. La part de marché moyenne de TF1 de 24% en fait la chaîne domestique la plus populaire.
TF1 fait partie du groupe de médias de masse TF1, qui comprend également la chaîne d'information LCI. Elle possédait auparavant le fournisseur de télévision par satellite TPS, qui a été vendu au Groupe Canal+.
Le réseau soutient l'initiative Hybrid Broadcast Broadband TV (HBBTV) qui promeut et établit une norme européenne ouverte pour les décodeurs hybrides pour la réception d'applications de télévision terrestre et multimédia à large bande avec une interface utilisateur unique.
Seule chaîne de télévision en France pendant 28 ans, elle a changé de nom à de nombreuses reprises depuis la création de Radio-PTT Vision le 26 avril 1935, ce qui en fait l'une des plus anciennes chaînes de télévision au monde et l'une des très rares chaînes de télévision d'avant-guerre à exister encore aujourd'hui. Elle est devenue Radiodiffusion nationale Télévision (RN Télévision) en 1937, Fernsehsender Paris (Télévision parisienne) sous l'occupation allemande en 1943, RDF Télévision française en 1944, RTF Télévision en 1949, la Première chaîne de la RTF en 1963 suite à la création de la deuxième chaîne, la Première chaîne de l'ORTF en 1964 et enfin, Télévision Française 1 (TF1) en 1975.
La première démonstration publique d'une télévision mécanique à 30 lignes a eu lieu le 14 avril 1931. Le rendu de l'image était une amélioration par rapport à celui de Baird grâce au développement du système" moving light point " et à l'utilisation d'une caméra avec des tambours miroirs Weiller par l'ingénieur René Barthélemy, chef du laboratoire radio de la Compagnie des mètres (CdC) de Montrouge. En charge de la radiodiffusion française, l'administration des PTT a effectué quelques expériences télévisuelles rudimentaires à partir de décembre 1931 en diffusant des émissions expérimentales de 30 à 45 minutes à des heures variables du lundi au samedi avec l'équipement Baird de l'émetteur à ondes moyennes de Radio PTT. Le système Barthélemy a été officiellement adopté de préférence à celui de Baird, en raison de la plus grande stabilité des images, pour la poursuite des transmissions expérimentales en 1932.
Le ministre des PTT, Henri Queuille, autorise alors la CdC à poursuivre ses expérimentations en utilisant l'émetteur de l'école supérieure des PTT situé au 103 rue de Grenelle dans le 15e arrondissement de Paris et attribue à l'entreprise un studio rudimentaire au numéro 93 de la même rue. Barthélemy y a poursuivi ses expériences avec une nouvelle caméra à disque de Nipkow qui offrait de bien meilleures possibilités de prise de vue qu'avec le système précédent. Les programmes ont été diffusés en 30 lignes le mardi et le vendredi à 17h00 par deux émetteurs, les images par l'émetteur ondes moyennes de l'école supérieure des PTT sur la longueur d'onde de 431 mètres et le son par l'émetteur du CdC de Montrouge relié au studio par une ligne téléphonique. Ces émissions expérimentales ne touchaient qu'un public très restreint d'amateurs d'innovation technique qui bricolaient des récepteurs connectés à une radio, constituant ainsi un récepteur de radiovision.
Dans le même temps, le service de télévision de la BBC diffusait un service de télévision expérimental mais régulier depuis le 22 août 1932, avec des émissions du lundi au vendredi de 11h00 à 11h30, et la nuit en ondes moyennes sur 205 mètres après la fermeture des programmes de radio de la BBC pour la nuit. Le nouveau ministre français des PTT du gouvernement flandin, Georges Mandel, lors d'une visite au directeur général de la British Broadcasting Corporation à la fin de 1934, a assisté à une retransmission en direct du Derby d'Epsom sur un téléviseur construit par John Logie Baird.
Convaincu de cette démonstration et de l'intérêt de cette invention pour l'avenir, mais aussi très conscient que l'instabilité ministérielle doit l'amener à imprimer rapidement sa marque sur la lourde administration des PTT dont il avait la charge en la modernisant, Georges Mandel a décidé d'inaugurer au plus vite un service régulier et expérimental de télévision publique en France. En mars 1935, il se rend au CdC pour mesurer l'état d'avancement des recherches. René Barthélemy lui a fait une démonstration de sa nouvelle caméra à disque mécanique avec 60 lignes de définition (25 images par seconde), son nouveau télécinéma (dont il était l'inventeur) avec 180 lignes, ainsi qu'un récepteur avec 60 lignes de tube cathodique; un tube pour lequel le CdC vient de lancer la production. Il l'a également informé de ses travaux en cours sur une caméra 180 lignes.
Pressé de mener à bien son projet, le ministre accorda à Barthélemy les moyens demandés pour sa réussite. L'amphithéâtre de l'école supérieure des PTT, situé dans les locaux du ministère des Postes et Télécommunications au 103 rue de Grenelle, est transformé en studio de télévision le 17 avril 1935 et ses gradins sont démontés pour l'agrandir. La caméra mécanique à 60 lignes du CdC est placée dans la pièce adjacente, derrière un verre isolant double épaisseur pour masquer le bruit du moteur faisant tourner le disque de la caméra. Cette même salle abritait également l'émetteur de 60 lignes et 500 watts conçu par la Compagnie des Comptes. Le projet prévoyait un émetteur à ondes courtes sur la Tour Eiffel et une définition de 180 lignes à terme, dès que Barthélemy aurait finalisé ses travaux.
Un millier d'invités du ministre, personnalités, journalistes et industriels ont afflué dans le studio du 103 rue de Grenelle le vendredi 26 avril 1935 pour assister à la première émission télévisée officielle régulière française transmise par radio avec une définition de 60 lignes3. Il est 20h15 lorsque, sur le petit écran verdâtre, apparaît le visage de l'actrice et amie du ministre, Béatrice Bretty, sociétaire de la Comédie-Française, avec à ses côtés, Jean Toscane, la voix la plus célèbre de Radio PTT, et René Barthélemy. Lèvres et yeux maquillés en noir pour les besoins de la télédiffusion, Mlle Bretty a raconté sa dernière tournée en Italie avec la troupe: "Nous avons fait un super voyage...". Ce sont les premiers mots diffusés à la télévision française. Cette première émission de télévision a été diffusée en direct jusqu'à 20h30 sur la fréquence des ondes moyennes de 175 mètres dans un rayon de 100 km. Radiovision-PTT, la première chaîne de télévision française, venait de naître.
Radio-PTT Vision a commencé ses activités le 26 avril 1935 en tant que première station de télévision en France, utilisant un système de télévision mécanique à 30 lignes basé sur le disque de Nipkow. Il était exploité par l'agence française des PTT avec un émetteur situé au sommet de la Tour Eiffel, et était diffusé trois jours par semaine de 11h à 11h30 et de 20h à 20h30 et le dimanche de 17h30 à 19h30. Le 4 janvier 1937, les horaires de diffusion ont été modifiés de sorte que les programmes de télévision ont été diffusés de 17h à 22h du mercredi au vendredi, et de 16h à 20h30 ou 21h du samedi au mardi.
Impressionné par la netteté des images de 60 lignes obtenues à partir du récepteur de commande du tube cathodique lors de cette émission, Georges Mandel a donné six mois aux techniciens des PTT et à René Barthélemy pour mettre en place les installations nécessaires à une diffusion publique régulière en 180 lignes. Avec deux mois de retard, l'inauguration officielle de la télévision à 180 lignes a eu lieu le dimanche 8 décembre 1935, de 17h30 à 19h30 devant la presse, au studio Radiovision-PTT au 103, rue de Grenelle à Paris, avec une séance de gala mêlant extraits de pièces de théâtre, opéras comiques, poèmes, chansons et sketchs interprétés par de nombreux comédiens célèbres et artistes de music-hall invités par Béatrice Bretty, et dont les numéros ont été annoncés à l'écran par Suzy Wincker, la première annonceuse officielle de continuité, à l'antenne depuis juin.
Le studio de la rue de Grenelle a nécessité 50 000 lux de lumière pour compenser la sensibilité insuffisante de la caméra mécanique à 180 lignes avec un disque Nipkow à double spirale tournant à 50 rotations par seconde. La dissipation de la chaleur de cet éclairage très violent était gênante et même dangereuse pour les artistes. C'est pourquoi un système de réfrigération à air pulsé (température et humidité) a été installé dans le studio pour abaisser sa température de 55 à 25 °C au moyen de six aérateurs. Les images filmées en studio ont été acheminées en direct par un câble téléphonique de 2 500 mètres de long vers un nouvel émetteur conçu par SFR-CSF et temporairement situé au pilier nord de la Tour Eiffel, d'où un feeder le connectait aux quatre antennes émettrices ondes courtes de 2 kW situées au sommet de la tour de 320 mètres de haut et pouvant être captées à 100 km autour de Paris11. Le son était transmis en onde moyenne sur la fréquence de 206 mètres par l'émetteur de Radio Tour Eiffel.
Le public très nombreux se presse devant les récepteurs installés au Conservatoire national des arts et métiers au 292 rue Saint-Martin, à l'Office National du Tourisme des Champs-Elysées, au Salon de la France d'Outre-Mer au Grand Palais, à la Maison de la Chimie, et à la mairie du 5ème arrondissement de Paris, qui diffusent simultanément les images en 180 lignes. En effet, si l'Emyvisor de Barthélemy a été mis en vente fin 1935, son prix était encore exorbitant (8 000 à 10 000 francs à l'époque, soit environ 6 000 euros aujourd'hui) et seuls quelques privilégiés pouvaient profiter de la télévision à l'époque.
Robert Jardillier, nouveau ministre des PTT du Front populaire, lance le 24 octobre 1936 un appel d'offres auprès des industriels de la radio-électricité afin de doter la télévision d'équipements de plus haute définition exploitant les possibilités offertes par l'iconoscope et la télévision électronique. Déjà exploité par les Britanniques, les Allemands et les Américains. Une période d'essai permettrait de choisir la meilleure norme.